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Leur société
Pécresse : promesses à la baisse
Devant les critiques du patronat, Valérie Pécresse, candidate Les Républicains à l’élection présidentielle, revoit ses promesses sur les salaires.
Ces promesses n’avaient rien de mirifique : Pécresse proposait une hausse de 10 % des salaires net du privé jusqu’à 2,2 smic « pendant le prochain quinquennat », sans évoquer les prix qui auraient le temps de courir loin devant. Ce à quoi elle renonce, c’est à financer une partie de cette augmentation par un basculement progressif vers les entreprises des cotisations vieillesse actuellement payées par les salariés. Elle promettait pourtant d’offrir de larges compensations au patronat : l’État devait payer les deux tiers de cette cotisation à sa place, et les patrons auraient pu imposer une augmentation du temps de travail comme condition à l’augmentation des salaires. Mais cela n’a pas suffi à éviter des grincements de dents. « Nous avons fait passer le message à son équipe que cela posait un vrai problème », a déclaré une source patronale citée par le journal Les Echos. Et Pécresse a revu sa copie.
Il n’est pas étonnant que la candidate Les Républicains, ex-ministre du Budget et porte-parole du gouvernement Sarkozy, soit aux ordres des milieux patronaux et qu’elle s’en cache à peine. Mais l’avertissement vaut quel que soit le gagnant au soir du 24 avril. Les présidents sont élus, c’est le patronat qui dirige.