Le Maire : les boniments ne remplacent pas les emplois02/02/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/02/P7-1_Macron_sur_paquebot_qui_coule_CORRIGE_OK_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C156%2C513%2C444_crop_detail.jpg

Leur société

Le Maire : les boniments ne remplacent pas les emplois

« Nous rendons une économie solide, attractive et qui crée des emplois » s’est félicité Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, le 26 janvier. Outre les 7 % de hausse de la croissance sortis de son chapeau, il s’appuie pour proférer une telle énormité sur les dernières statistiques de Pôle emploi faisant état d’une baisse du chômage de 12,6 % sur l’année 2021.

Illustration - les boniments ne remplacent pas les emplois

Les chiffres, il est facile de les manipuler pour arriver au résultat souhaité. Ainsi, le gouvernement passe sous silence le fait que le chômage avait augmenté de 5,9 % l’année précédente et, surtout, que cette baisse qualifiée de « record » ne porte que sur les chômeurs de catégorie A, c’est-à-dire ceux qui, sans aucun travail, sont à la recherche d’un emploi.

Oubliés, les chômeurs de catégorie B et C, ceux qui tentent de survivre avec des petits boulots, précaires la plupart du temps, des emplois à temps partiel imposé, les travailleurs « ubérisés » ou les auto-entrepreneurs qui n’arrivent bien souvent pas à nager la tête hors de l’eau. Sont oubliés aussi les travailleurs rayés de Pôle emploi car ils n’entrent pas ou plus dans les normes, notamment avec la réforme de l’indemnisation qui demande six mois de travail continu au lieu de quatre pour avoir droit à des indemnités. Oubliés les plus âgés qui, découragés parce qu’ils savent qu’au-dessus de la cinquantaine ils ne trouveront pas d’emploi et qui, n’ayant plus droit qu’au RSA, ne voient pas la nécessité de s’inscrire à Pôle emploi. À ceux-là s’ajoutent tous les jeunes dans l’attente d’un véritable emploi, qui errent de stages souvent non rémunérés à des formations ne débouchant sur rien, mais ne sont pas pour autant considérés comme chômeurs.

De plus, il ne se passe pas de jour sans que l’on annonce des entreprises qui font faillite, pour les plus petites, ou qui, pour certaines plus grandes, font des bénéfices insolents, mais licencient quand même à la pelle afin de faire encore plus de profits en surexploitant les travailleurs qui restent.

La réalité de l’emploi, les travailleurs la vivent au jour le jour. Les boniments et les autosatisfecits de Le Maire sont une insulte de plus que ce représentant des riches leur jette à la figure.

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