Taxe carbone : De la poche du consommateur à celle du grand patronat12/03/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/03/une2380.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Taxe carbone : De la poche du consommateur à celle du grand patronat

Depuis le 1er janvier 2014, la contribution climat énergie, plus souvent appelée taxe carbone, a été appliquée au prix du gaz. Elle doit s'appliquer aussi, progressivement, à d'autres énergies comme le fioul et les carburants.

Théoriquement inspirée par des préoccupations écologiques, cette taxe sur les activités polluantes a été présentée comme un moyen d'inciter au développement de formes d'activités dites « propres ». En réalité, c'est surtout un transfert de plus des revenus de la population vers les caisses du grand patronat.

Les gros producteurs ou consommateurs d'énergie, industriels ou grandes compagnies de transports, seront certes taxés. Mais ce sont les ménages qui contribueront à faire rentrer dans les caisses de l'État plus de la moitié des 4 milliards de recettes prévus en 2016, soit presque une centaine d'euros supplémentaires prélevés sur leur budget annuel, selon une estimation du gouvernement. Il est bien question d'accorder une compensation financière aux trois à quatre millions de ménages les plus modestes mais, pour le moment, le comité chargé d'en concevoir les modalités imagine, au mieux, un montant global de 700 millions. Et rien n'indique que ce gouvernement, ou un autre, suive leurs propositions.

En revanche, il est déjà prévu d'affecter au moins les trois quarts des recettes de la taxe au financement du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE). Comme le grand patronat a sûrement autant de respect pour l'écologie que pour la préservation de l'emploi, on n'a aucun doute sur la transformation de ces milliards en dividendes supplémentaires pour ses actionnaires.

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