Pacte de responsabilité et dividendes : Prends l'oseille et tire-toi12/03/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/03/une2380.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Pacte de responsabilité et dividendes : Prends l'oseille et tire-toi

Le patron du Medef, Gattaz, a claironné qu'il n'acceptait aucune contrepartie en matière d'emplois en échange du Pacte de responsabilité et des 30 milliards de réduction des charges qui vont avec. Mais cela ne lui suffit pas. Il a déclaré qu'il refusait l'idée « qu'on va tout contrôler, contrôler les dividendes versés », car « les actionnaires, vous les rémunérez par des dividendes ».

Certes, c'est bien comme cela que fonctionne le capitalisme. Mais en l'occurrence il s'agirait de dividendes provenant directement de l'argent public fourni par l'État.

Le Premier ministre Ayrault a fait mine de s'offusquer de telles déclarations : l'objectif du dialogue social, a-t-il dit, est que ces baisses « n'aillent pas aux dividendes, mais à la formation, à l'investissement, à l'emploi ». Cela montre qu'Ayrault est parfaitement conscient du problème.

Mais voilà, il a décidé d'arroser le patronat et l'État, qui a accepté de laisser au patronat les mains libres, n'en invite pas moins les « partenaires sociaux » à signer le Pacte.

Le gouvernement pourrait encore tenir ce langage au Medef : « Vous ne voulez pas vous engager sur l'emploi. En plus vous annoncez qu'une partie de l'argent versé ira aux actionnaires. Eh bien, dans ce cas l'État annule le versement des 30 milliards ». Ce serait les propos de n'importe quel organisme refusant de se faire arnaquer. Mais justement, le gouvernement est complice de l'arnaque. Il est vrai que ce n'est pas lui qui va payer, mais l'ensemble de la population.

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