Lycée-collège Jean-Renoir - Bondy (Seine-Saint-Denis) : Classes surchargées, bac menacé12/03/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/03/une2380.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lycée-collège Jean-Renoir - Bondy (Seine-Saint-Denis) : Classes surchargées, bac menacé

C'est en ce moment que l'Éducation nationale répartit les moyens entre les différents établissements, dans un contexte de restrictions générales. Le lycée Jean-Renoir de Bondy, en Seine-Saint-Denis, est menacé de perdre de nombreuses heures d'enseignement, ce qui se traduirait par des classes encore plus surchargées, par la réduction du travail en petits groupes, par la suppression d'ateliers qui sont pourtant enrichissants pour les élèves, et par la réduction du nombre d'épreuves d'entraînement au baccalauréat.

Les enseignants se sont mis en grève mardi 4 mars et ont été rapidement rejoints par les élèves, inquiets pour leur scolarité menacée. Jeudi 6 mars, 300 personnes sont allées exposer leurs revendications à l'inspection académique à Bobigny, et le lendemain, le lycée paralysé par la mobilisation, c'est encore 300 manifestants qui sont allés devant la mairie de Bondy.

La mobilisation s'est poursuivie lundi 10 mars et plus de 200 élèves et enseignants se sont rendus au rectorat à Créteil, pourtant à plus d'une heure de trajet, pour se faire entendre. Au rectorat comme à l'inspection académique, les portes pourtant fermées à leur arrivée ont fini par s'ouvrir devant le nombre et la détermination. Mais si les grévistes ont été finalement reçus, aucune réponse n'a été donnée à leurs revendications. Mardi 11 mars, les parents d'élèves à leur tour ont manifesté leur solidarité. Ils ont été nombreux à ne pas envoyer leurs enfants en classe, pour appuyer à leur manière le mouvement. L'établissement semblait presque désert.

Enseignants, élèves et parents d'élèves se révoltent depuis une semaine contre le sort qui leur est promis. Mais l'Éducation nationale ne trouve rien à leur répondre et refuse de rendre les heures d'enseignement qu'elle vole à cet établissement, comme elle en vole à beaucoup d'autres. Qu'à cela ne tienne, les grévistes sont bien décidés à poursuivre leur lutte et à crier : « Peillon, voleur, rends-nous nos heures ! »

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