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Leur société
Fonds en déshérence : Pas perdus pour les financiers
Les assurances-vie et les comptes bancaires en déshérence, c'est-à-dire non réclamés après la mort de leur titulaire, représenteraient 4 milliards d'euros, dont 2,7 pour les seules assurances-vie. En juillet 2013, la Cour des comptes s'était émue de cette situation. Ce n'était pas pour exiger qu'on se dépêche de retrouver les bénéficiaires et héritiers, mais pour proposer que l'État récupère les sommes, via la Caisse des dépôts, après dix ans d'inactivité.
L'Assemblée nationale a discuté le 19 février un projet de loi sur ces contrats en déshérence, présenté par un député socialiste. Il précise que les avoirs seraient transférés à la Caisse des dépôts dix ans après que l'assureur aura appris la mort de l'assuré. Le président de la Cour des comptes justifiait sa proposition en disant que cette menace de transfert inciterait les banques à rechercher plus activement les bénéficiaires. Une mesure sociale en quelque sorte, car ces comptes n'ont en général que des montants modestes, concernant un public lui aussi modeste que l'on pourrait alors convaincre de replacer cet argent dans les mêmes banques.
On le sait, les banquiers et assureurs font travailler à leur profit les sommes qu'on leur confie, en les rémunérant rarement et peu, et à l'occasion ils le gardent