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- Lutte ouvrière n°2380
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Dans les entreprises
Caisse d'allocation familiale de Nancy : La misère des deux côtés du guichet
À la CAF de Meurthe-et-Moselle, comme dans toute la Sécurité sociale, les salaires sont particulièrement bas. La grille de salaire a subi une forte érosion depuis sa création, au point que deux des quatre niveaux de salariés sont en dessous du smic, et qu'un cadre peut démarrer sa carrière avec à peine 1 400 euros net par mois. C'est ainsi que plusieurs employées vivant seules avec un enfant, même salariées à temps plein, bénéficient du RSA pour compléter leurs trop faibles revenus.
La valeur du point d'indice des salaires n'a pas été revalorisée depuis 2010. De petites augmentations de 35 euros brut par mois ont bien été concédées en 2011 et 2012, mais elles ont été réduites à moins de 20 euros en 2013, et l'employeur envisage une année sans aucune augmentation en 2014. C'est dire si les salaires sont loin de suivre la hausse des prix !
Même les augmentations individuelles ne font plus recette. La direction se contente d'attribuer le minimum imposé par la convention collective, soit 49 euros brut (84 euros pour les cadres) à 20 % du personnel... au 1er décembre pour économiser encore. Et les 80 % qui n'en bénéficient pas voient leur pouvoir d'achat chuter.
Quant aux conditions de travail, elles se détériorent à grande vitesse. La suppression à venir de 15 postes d'ici 2017 dégradera encore la situation. La direction utilise largement le recours au CDD (10 % de l'effectif) et généralise le recours aux heures supplémentaires. Les activités concernées par un projet de mutualisation ou d'externalisation se multiplient.
Alors, contre les suppressions de postes et pour l'augmentation générale des salaires, les agents de la CAF seront nombreux à participer à la grève du 18 mars.