Selon un article du quotidien britannique The Guardian, il y a 11 millions de logements inoccupés en Europe, pour 4,1 millions de sans-abri. Certes, on ne calcule pas de la même façon dans tous les pays, et certains logements peuvent n'être que provisoirement vacants, parce qu'ils sont en travaux ou entre deux locations. Mais pas autant que voudraient le faire croire les groupements de l'immobilier et les associations de propriétaires.

L'Espagne arrive en tête du classement, avec 3,4 millions d'habitations vides et un demi-million inachevées, et abandonnées. Beaucoup avaient été construites durant le boom immobilier des années 1980 et, avec la crise de 2008 et l'augmentation des prix, de nombreux propriétaires n'ont pas pu rembourser leur emprunt et ont vu leur habitation saisie.

La France arrive en seconde position, avec 2,4 millions de logements vacants, pour 140 000 sans-abri. Il y aurait donc largement de quoi les loger immédiatement si l'État s'en donnait les moyens, ne serait-ce qu'en faisant appliquer la loi de réquisition des logements vacants votée dans l'après-guerre.