SITL (ex-FagorBrandt), Lyon : L'avenir des travailleurs en question13/11/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/11/une2363.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SITL (ex-FagorBrandt), Lyon : L'avenir des travailleurs en question

En avril 2011, quand l'usine FagorBrandt de Lyon a été reprise par un industriel isérois, Pierre Millet, les salariés étaient méfiants. En effet, l'usine de Gerland, initialement Thomson, avait déjà connu des dépôts de bilan et des reprises, s'appelant successivement Brandt, Ciapem, Moulinex, Elco, Fagor..., et perdant chaque fois des salariés. En 2011 ils n'étaient plus que 560, la production des lave-linge ayant été progressivement transférée en Pologne.

L'usine est donc devenue SITL (Société d'innovation et de technologie de Lyon). Le repreneur s'est lancé dans la fabrication de véhicules utilitaires électriques et de filtres d'assainissement de l'eau. Mais comme il y avait tout à faire dans ces domaines, il était convenu par contrat que l'usine restait sous-traitante de FagorBrandt pour la fabrication de machines à laver jusqu'en mars 2015.

Aujourd'hui, FagorBrandt emploie encore directement une quarantaine de salariés dans la recherche et le développement. La SITL emploie quant à elle plus de 400 travailleurs, dont 150 dans la fabrication de lave-linge, qui sont au chômage technique depuis le 14 octobre, pour les mêmes raisons que ceux des usines restées FagorBrandt : retards de paiement aux fournisseurs.

Selon la CGT, cette sous-traitance représente plus de 90 % du chiffre d'affaires de la SITL, les nouvelles fabrications n'ayant pour l'instant pas tenu les promesses faites par Pierre Millet. Si cette sous-traitance devait cesser, toute l'usine pourrait fermer, plus de 400 travailleurs risquant de perdre leur emploi. Les travailleurs étaient inquiets lors de la cession en 2011, ils le sont encore bien plus aujourd'hui.

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