Alstom : 1 300 emplois supprimés13/11/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/11/une2363.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Alstom : 1 300 emplois supprimés

Patrick Kron, le PDG d'Alstom, vient d'annoncer au moins 1 300 suppressions d'emplois en Europe, dans le cadre d'économies qu'il appelle un plan d'action, qui d'après lui serait justifié par une faible croissance. Ces réductions d'effectifs concerneraient le secteur des centrales électriques ainsi que les services administratifs et informatiques.

Les suppressions d'emplois ont déjà commencé depuis longtemps dans des usines comme celle de Belfort. Des intérimaires ont été renvoyés, des départs ont eu lieu via le plan Amiante, plusieurs centaines rien qu'à Belfort depuis des années, qui n'ont jamais été remplacés.

Quelques heures après cette annonce, à la sortie du Conseil des ministres, tout fier, Arnaud Montebourg déclarait : « Il n'y aura pas d'impact en France. » Mais le même jour le PDG d'Alstom confirmait que « quelques dizaines de postes seront supprimés chez Alstom en France ». Il a ajouté : « Ça ne sert à rien de maintenir artificiellement des emplois ou des activités. Il y aura une composante française des suppressions de postes, notamment sur les services informatiques. »

Cela n'a pas empêché le valet-ministre de remercier Alstom d'avoir « épargné la France » dans son plan de restructuration, en ne supprimant qu'une centaine de postes dans le pays sur les 1 300 annoncés.

Alstom, qui emploie 93 000 personnes dans le monde, dont 18 000 en France, veut obtenir quelque 1,5 milliard d'euros de baisse des coûts par an d'ici 2016, autant dire voler aux travailleurs 1,5 milliard. Pourtant les résultats, publiés le même jour, sont bons, avec un bénéfice net de 375 millions pour les six premiers mois de l'année fiscale. Et comme le cynisme patronal n'a pas de limites, l'entreprise a confirmé ses objectifs de marge et de croissance.

Les spéculateurs, actionnaires et autres bourgeois ont salué à leur manière cet ensemble de bonnes nouvelles, puisque l'action a grimpé de près de 6 %.

Il n'y a que la colère ouvrière qu'ils n'auront pas volée.

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