Pour la relaxe des Cinq de Roanne : Succès du rassemblement CGT13/11/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/11/une2363.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Pour la relaxe des Cinq de Roanne : Succès du rassemblement CGT

Environ 10 000 participants se sont retrouvés, sous la pluie, mardi 5 novembre à Roanne, pour accompagner leurs cinq camarades convoqués devant le tribunal de grande instance de cette ville. À l'appel de la CGT, ils sont venus de tout le pays, et en nombre de la région.

La saga judiciaire a commencé en septembre 2010. Dans le cadre d'une manifestation contre le projet Sarkozy sur les retraites, un tag « Casse-toi, pov'con » avait alors été peint sur le mur de la sous-préfecture. Cinq militants CGT interpellés ont été condamnés, en première instance, à 2 000 euros d'amende et inscription au casier judiciaire. La mobilisation aboutit à une manifestation de plus d'un millier de personnes, le 15 octobre 2012, devant la cour d'appel de Lyon qui les reconnut coupables de dégradation légère d'un bien public, mais les dispensa de peine. Le 22 mai 2013, les cinq étaient convoqués au commissariat de police de Roanne pour relevé d'ADN. Ils refusèrent d'être traités comme des criminels et furent interpellés à leur domicile le lendemain matin. Suivra leur convocation pour ce 5 novembre.

Après diverses interventions dénonçant de multiples atteintes aux droits des travailleurs de se défendre, Thierry Lepaon, secrétaire de la CGT, prit la parole pour conclure et affirmer sa solidarité. Rappelant que « la répression à l'entreprise prend de multiples facettes », il insista pour réclamer du gouvernement Hollande-Ayrault une loi d'amnistie sociale : « Refuser une loi d'amnistie sociale, c'est donc accepter la politique précédente, renier les thèmes de campagne et alimenter l'idée "ça ne valait pas la peine de voter". »

La plupart des présents, le plus souvent des militants, étaient contents qu'il y ait eu du monde pour soutenir leurs camarades roannais. Car il est scandaleux de traiter des militants syndicaux comme des délinquants sexuels. S'en prendre ainsi aux syndicalistes, c'est s'en prendre aux droits de tous les salariés. Le procureur a réclamé une peine d'un an de prison avec sursis. Le jugement sera rendu le 17 décembre. Affaire à suivre

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