Marine Harvest, Poullaouen (Finistère) : Les travailleurs continuent la lutte13/11/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/11/une2363.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Marine Harvest, Poullaouen (Finistère) : Les travailleurs continuent la lutte

Qu'ils aient manifesté à Quimper ou à Carhaix, la détermination des salariés de Marine Harvest, entreprise de conditionnement de saumon, ne faiblit pas.

Ils ont maintenu toute la semaine le blocus du site de Poullaouen, entamé lundi 4 novembre. Une assemblée générale est prévue, tous les jours à midi, pour décider de la suite à donner au mouvement. L'idée de bloquer les usines de Landivisiau et Plouénan a été évoquée. Un blocage des trois sites permettrait d'augmenter la pression sur la direction de Marine Harvest alors qu'une nouvelle réunion de négociations devrait avoir lieu le 12 novembre.

Dans un premier temps, la CGT avait expliqué que son objectif était d'obtenir de meilleures indemnités de licenciement pour les CDI et de meilleurs primes pour les soixante transferts vers Landivisiau. Ensuite, elle a tenu à préciser qu'elle continuait à exiger le maintien du site. Et cela bien que la fermeture prévue de Poullaouen ait été repoussée au 31 décembre 2015 et que les transferts proposés aient été portés à 80, que 17 postes aient été maintenus à Landivisiau et que les indemnités proposées soient supérieures à celles prévues par la convention. Mais les travailleurs n'entendaient pas se contenter de ces reculs. La suppression des 48 postes était certes reportée d'un an, mais cela laissait une centaine d'intérimaires sur le carreau. Ces intérimaires ne sont pas les derniers dans la lutte et tout le monde entend bien que leur devenir soit pris en compte lors des prochaines discussions.

Depuis le début du blocus, la solidarité avec les salariés en grève s'exprime à travers le comité de soutien, constitué autour de Christian Troadec, le maire de Carhaix. Des commerçants apportent tous les jours de la nourriture. Beaucoup veulent croire à la poursuite de l'activité à Poullaouen. 250 personnes se sont rassemblées mercredi 5 novembre devant Marine Harvest, pour dire « non » à la « mort programmée » de l'usine. Le soir, le directeur a été pris à partie par des représentants du comité qui l'ont accusé de briser des vies en s'en mettant plein les poches.

Vendredi 7 novembre, les grévistes ont eu la visite des salariés des autres sites de Marine Harvest, Landivisiau, Châteaulin et Plouénan, et ils ont discuté de la suite de leur mouvement.

Les grévistes sont déterminés à ne pas céder, et les rapports sont chaleureux avec tous ceux du comité de soutien qui se déplacent pour les aider. « Ils veulent jouer la montre, nous décourager, mais on ne se laissera pas faire », affirment les grévistes en parlant des patrons et du gouvernement.

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