Le gouvernement va emprunter 4,5 milliards d'euros pour anticiper le solde de la dette du Crédit lyonnais. Celle-ci devait être réglée au plus tard fin 2014, mais les taux d'intérêts actuels, historiquement bas, créent « des conditions favorables pour mettre cette histoire derrière nous », explique Moscovici, le ministre de l'Économie, qui ajoute sans rire : « Quand je m'occupe du Crédit lyonnais, je pense avant tout au contribuable. »

Effectivement, pour sauver la mise aux banquiers, si ce n'est à des affairistes comme Bernard Tapie, l'État a pensé aux contribuables. Le naufrage du Crédit lyonnais leur a coûté la bagatelle de 14,7 milliards. Il a également été supporté par les salariés de la banque, avec des milliers de suppressions d'emplois.

« Qui paie ses dettes s'enrichit ». Ce dicton convient fort bien à la bourgeoisie, qui paie ses dettes avec l'argent des travailleurs.