Philippines : La population victime du typhon et de l'incurie capitaliste13/11/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/11/une2363.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Philippines : La population victime du typhon et de l'incurie capitaliste

Le typhon Haiyan a ravagé les Philippines, lors de son passage vendredi 8 novembre. Sur l'île de Leyte, la ville de Tacloban a été quasiment rasée. Il y aurait plus de dix mille morts. Près de 10 millions de Philippins, soit un dixième de la population, ont été touchés et 660 000 ont perdu leur maison.

Si cette catastrophe a d'abord des causes naturelles, ses effets sont démultipliés par des causes sociales. Les destructions sont en partie imputables à la mauvaise qualité des matériaux et des constructions. Longtemps pillées par l'Espagne puis par les États-Unis, les Philippines sont un pays pauvre.

Les médias se sont félicités de la mobilisation de la communauté internationale. En réalité, l'aide apportée par les pays riches est faible, non seulement par rapport aux besoins, mais aussi par rapport à leurs propres moyens. L'ONU a débloqué 25 millions de dollars, l'Union européenne 3 millions d'euros, la Grande-Bretagne 7,2 millions et le Canada 3,7 millions. Quant aux États-Unis, ils ont dépêché sur place 90 marines et ils ont envoyé un porte-avions. Ces gestes sont aussi hypocrites qu'ils sont dérisoires. À titre de comparaison, le budget annuel de la seule Union européenne se monte à quelque 140 milliards d'euros.

Comme souvent dans ces circonstances, c'est vers les particuliers que se tournent par défaut les organisations humanitaires, et vers les médias qui multiplient les appels aux dons. Comment mieux souligner que l'aide aux victimes du typhon Haiyan n'est pas une priorité des gouvernements des pays riches ?

Leur incurie est à l'image de toute la société capitaliste, capable de mobiliser des sommes colossales pour la spéculation financière, pour les armées ou pour l'industrie du luxe, mais incapable de secourir correctement les sinistrés d'une catastrophe naturelle.

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