Une semaine après l'explosion de l'usine AZF, à Toulouse, l'émotion et l'indignation qu'elle provoque ne sont pas retombées. Ni à Toulouse ni ailleurs. Et cela se comprend ! Aux morts, aux blessés, dont plusieurs dizaines sont dans un état grave, s'ajoutent la désolation d'une partie de la ville détruite ou gravement endommagée, ainsi que l'inquiétude et la détresse de toute la population.
Il ne faudrait pas que la discussion qui s'engage aujourd'hui sur la cause de cette explosion escamote des responsabilités qui, elles, sont déjà avérées. Il n'est pas besoin d'attendre les résultats d'une enquête qui risque d'être fort longue, en supposant même qu'elle aboutisse. Tout d'abord la responsabilité de TotalFinaElf est entière, tout comme celle des autorités qui ont laissé faire, depuis des dizaines d'années. Aussi bien en ce qui concerne le contrôle des règles de sécurité dans des sites à risque, qu'en ce qui concerne le développement d'une urbanisation qui ne pouvait qu'aggraver considérablement les conséquences d'une explosion.