AZF Toulouse - Dans les écoles : Derrière les communiqués de reprise05/10/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/10/une-1733.gif.445x577_q85_box-0%2C11%2C166%2C227_crop_detail.jpg

Leur société

AZF Toulouse - Dans les écoles : Derrière les communiqués de reprise

Treize jours après l'explosion catastrophique de l'usine AZF, la situation dans les établissements scolaires reste très difficile. Plus de 80 écoles primaires, des dizaines d'établissements du secondaire ont été touchés, particulièrement dans les quartiers populaires. Derrière les communiqués annonçant l'accueil des élèves dans les établissements scolaires, existe une réalité beaucoup plus difficile.

Sur le plan matériel, des commissions d'évaluation des dégâts sont intervenues dès le lendemain de l'explosion. Depuis leur passage, des bâtiments ont continué à révéler de nouvelles faiblesses comme des apparitions de fissures dans le bâti. Il y a encore beaucoup de poussière de laine de verre, de débris de verre, quand ce n'est pas de l'amiante.

Ce sont souvent d'autres écoles des quartiers touchés, déjà classées ZEP et elles-mêmes fragilisées, qui vont accueillir les élèves des écoles les plus gravement touchées. Ce sont donc aussi à des établissements ayant perdu certaines capacités d'accueil et aux équipes durement éprouvées que l'on demande d'être solidaires.

Le personnel municipal qui travaille à l'entretien et au nettoyage de ces écoles a été réquisitionné dès le lendemain de l'explosion. Or il faut savoir que ces personnes ont souvent été doublement victimes : d'abord sur leur lieu de travail, ensuite en rentrant bien souvent dans des appartements dévastés pour y retrouver une famille choquée.

Cette réquisition s'est faite autoritairement, sans tenir aucun compte des difficultés individuelles.

Bref, la réouverture de certains établissements et l'accueil des élèves ne peuvent pas masquer le fait que les moyens matériels et humains restent insuffisants. Il faudra des psychologues, des remplaçants tant d'enseignants que de personnel municipal en nombre, et ce sur plusieurs mois.

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