Catastrophes : Le petit assuré paiera05/10/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/10/une-1733.gif.445x577_q85_box-0%2C11%2C166%2C227_crop_detail.jpg

Leur société

Catastrophes : Le petit assuré paiera

Deux des plus grandes compagnies d'assurance françaises, les AGF et AXA, envisagent d'augmenter leurs tarifs l'an prochain, et il est probable que les autres vont suivre, ainsi que des mutuelles. Les hausses prévues seraient de l'ordre de 10 % pour les entreprises et de 4 à 5 % pour les particuliers - qui ont déjà vu leur facture augmenter ces deux dernières années.

La cause invoquée est la succession de catastrophes depuis deux ans : la tempête de décembre 1999, le naufrage de l'Erika et la pollution des côtes, les inondations de ce printemps, l'attentat de New York et l'explosion de Toulouse. La note que les compagnies d'assurance devront débourser sera facturée à leurs assurés.

En ce qui concerne l'Erika (6 milliards de frais), il n'a jamais été question de faire payer TotalFinaElf au-delà du milliard que la société a consenti à verser, bien que sa responsabilité soit entière. Selon un responsable d'Axa, la prime payée par les assurés concernant la catastrophe naturelle ne suffirait pas, car elle correspond à une certaine "prévision, par exemple un événement qui se produit tous les dix ou vingt ans". Sauf qu'à notre connaissance, la tempête de 1999 est tout à fait exceptionnelle, comme d'autres intempéries.

Les assurances jouent sur des calculs de probabilité. Mais elles n'acceptent plus le jeu dès qu'elles perdent ou plutôt dès que leur magot risque d'être écorné.

Dès que l'on demande aux assurances de jouer leur rôle, c'est-à-dire d'indemniser leurs assurés en cas de sinistre, elles s'empressent de crier misère et d'affirmer qu'elles ne disposent pas des liquidités nécessaires. Mais, toutes autant qu'elles sont, elles brassent des milliards, même si cet argent est converti en immeubles ou placé en opérations financières.

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