F.C.I Microelectronics - Mantes-la-Jolie (78) : En grève05/10/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/10/une-1733.gif.445x577_q85_box-0%2C11%2C166%2C227_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

F.C.I Microelectronics - Mantes-la-Jolie (78) : En grève

Depuis mercredi 26 septembre à la prise d'équipe du matin, la grande majorité des travailleurs de la production sont en grève à l'usine FCI, dont le site de Mantes compte environ 300 personnes qui fabriquent des éléments connectiques pour cartes à puces de téléphones portables et cartes bancaires. FCI est une filiale de Framatome (aujourd'hui AREVA). En 2000, FCI a redistribué 90 millions de francs aux actionnaires.

Aussi le mécontentement sur les salaires augmentait depuis quelque temps. En effet, le salaire brut à l'embauche est de 7 900 francs. Et l'évolution est bien lente ! Par exemple, une salariée qui a neuf ans d'ancienneté touche 8 900 francs brut. La prime d'équipe (2 x 8) est de 900 F. Quant aux repas, les travailleurs en équipe n'ont que 30 minutes de pause, pas de self et la direction ne paye depuis peu qu'une partie des sandwichs.

En juillet, la direction avait distribué une augmentation individuelle, en fonction de ses grilles d'"évaluations personnelles" (pour ne pas dire "à la tête du client") : ces augmentations allaient de... 0 à 240 francs ! Cela a déclenché la colère des salariés. La CGT a organisé des débrayages puis a appelé à la grève. Depuis le 26 septembre, toute la production a cessé le travail. Des équipes vont distribuer des tracts sur les marchés et il est prévu d'aller aux portes des entreprises de Mantes. Le moral est au beau fixe.

Les grévistes réclament une augmentation générale avec un plancher de 400 F, une indemnité de panier, une prime de vacances et une redéfinition des postes qui prenne en compte le travail réellement effectué.

La CGT a chiffré à 6 millions de francs les revendications, c'est-à-dire à + 6,8 % d'augmentation de la masse salariale pour une société qui a dégagé en 2000 une progression des bénéfices de plus de 41 %

La direction refuse pour l'instant de discuter. En 1998, l'usine avait déjà connu trois semaines de grève pour les salaires avec comme résultat une prime d'équipe fixe de 700 F et une prime de qualité de 3 500 F sur l'année. La direction refait la sourde oreille mais les travailleurs de FCI sont décidés à se faire entendre.

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