Irak : Un peuple victime des bombardements et de l'embargo impérialistes05/10/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/10/une-1733.gif.445x577_q85_box-0%2C11%2C166%2C227_crop_detail.jpg

Dans le monde

Irak : Un peuple victime des bombardements et de l'embargo impérialistes

Fin septembre, des installations civiles de la région de Bassorah, au sud de l'Irak, ont été bombardées par l'aviation américaine, faisant plusieurs victimes. Pas une semaine, pas un mois ne se passent sans qu'un raid de l'aviation anglo-américaine ne bombarde ou ne tire des missiles de croisières sur des sites militaires ou plus souvent civils, en Irak.

Entre 1998 et 2000, plus de 20 000 raids aériens et des dizaines de bombardements ont été ainsi effectués sur ce pays, faisant officiellement plus de 300 morts et plus de 1000 blessés.A ces raids de l'aviation américaine s'ajoutent les effets de l'embargo, réduisant à la misère tout un peuple et asphyxiant l'économie de tout un pays.L'Irak est ainsi rejeté des dizaines d'années en arrière.

Imposé par l'impérialisme américain, l'embargo contre l'Irak dure depuis plus de dix ans.Mais loin de mettre fin à la dictature de Saddam Hussein, cet embargo, le plus meurtrier de l'histoire, nourrit et renforce son régime.Ce dernier exporte une grande partie de sa production de pétrole en vertu du programme humanitaire de l'ONU, dit «pétrole contre nourriture», ce qui permet à l'Irak de survivre.Mais le pouvoir en profite pour surtaxer le pétrole vendu, imposer des commissions, exiger des dessous de table, organiser également la contrebande de produits pétroliers vers les pays limitrophes.Les grandes compagnies pétrolières américaines comme Exxon et Texaco payent une surtaxe pour accéder au marché irakien et raflent près de 70 % des exportations pétrolières du pays.Les hiérarques du régime empochent ainsi des milliards, contournant l'embargo en toute tranquillité tandis que la population irakienne, elle, en subit dramatiquement les conséquences.

C'est ce qu'ont affirmé à plusieurs reprises les responsables de l'ONU, chargés de procéder au désarmement de l'Irak.Un congressiste américain, revenu d'Irak, déclarait : «Même si les sanctions étaient levées rapidement, les gens que j'ai rencontrés en Irak auraient un sombre avenir, parce que leurs enfants sont dans un triste état ; un sur quatre est mal nourri et un sur dix dépérit, affamé ou malade.La principale cause de mortalité infantile, la diarrhée, est onze fois plus répandue en Irak que partout ailleurs et la polio, qui avait été éradiquée du Moyen-Orient, est redevenue une plaie.Les écoles et le système d'assainissement sont ruinés ; les hôpitaux manquent d'équipements et de médicaments de base.Les gens ordinaires ont épuisé leurs réserves de santé à essayer de survivre avec deux ou six dollars par mois... il faudra attendre une génération pour que la population irakienne se relève».Les victimes irakiennes du blocus économique américain se comptent par centaines de milliers, dont la plupart sont des enfants en bas âge.

L'impérialisme américain continue de bombarder l'Irak et maintient l'embargo envers et contre tout.Ce n'est pas que l'Irak représente une menace quelconque.Mais il s'agit pour l'impérialisme de maintenir le statu quo dans la région, en affaiblissant l'Irak sans pour autant se débarasser de son dictateur.Une telle situation voulue par l'impérialisme lui permet ainsi de faire d'une pierre deux coups : l'existence de la dictature de Saddam Hussein lui permet de justifier sa présence militaire à proximité des plus grandes réserves pétrolières de la planète, tout en vendant des équipements militaires aux adversaires de l'Irak, pour un montant estimé à plus de 100 millions de dollars...

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