Italie : Berlusconi étale sa bêtise05/10/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/10/une-1733.gif.445x577_q85_box-0%2C11%2C166%2C227_crop_detail.jpg

Dans le monde

Italie : Berlusconi étale sa bêtise

"Je suis désolé qu'une parole sortie de son contexte ait pu heurter la sensibilité de mes amis arabes et musulmans". C'est ainsi que Silvio Berlusconi a dû battre en retraite devant le Sénat italien, au lendemain de ses déclarations de Berlin sur "la supériorité de notre civilisation".

Le président du Conseil italien avait ajouté, dévoilant sa façon de penser plutôt primaire, que la dite civilisation "constitue un système de valeurs et de principes qui a donné lieu au bien-être et garantit le respect des droits humains et religieux. Chose qui n'existe pas dans les pays islamiques". En somme, si la pauvreté règne dans bien des pays musulmans, ce serait selon lui à cause de l'infériorité de leur civilisation relativement à cette civilisation occidentale dont le marchand de télé-poubelle Berlusconi est un des plus beaux fleurons, et pas à cause d'un certain nombre de phénomènes économiques dont lui et ses semblables portent la responsabilité.

Cette déclaration a provoqué un tollé de la part des dirigeants des pays arabes, et des prises de distance gênées des homologues occidentaux du président du Conseil italien... ainsi que très probablement des coups de téléphone de nombre d'industriels italiens qui, tels Fiat et quelques autres, pouvaient être préoccupés pour leurs marchés dans les pays arabes et musulmans.

Bref, les pressions ont été apparemment assez nombreuses pour que, à défaut de changer d'opinion, Berlusconi estime utile de faire rapidement marche arrière. On peut être bête et président du Conseil, mais alors il faut savoir ne pas l'étaler.

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