Les restes explosifs de la Première Guerre mondiale12/11/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/11/2415.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les restes explosifs de la Première Guerre mondiale

De la Meuse au Nord-Pas-de-Calais, des tonnes de munitions datant de la guerre de 14-18 sont encore enfouies dans les sols. On estime que 20 % du milliard et demi de tonnes d'explosifs utilisés pendant la guerre seraient encore dans la nature. Chaque année, plus de 500 tonnes de munitions sont déterrées en France.

Elles font parfois des victimes, comme cet agriculteur et son fils blessés par l'explosion de deux obus près d'Arras, le 4 octobre dernier. Quand elles n'explosent pas, ces munitions peuvent provoquer des dégâts environnementaux considérables, comme ces dix tonnes d'armes chimiques, qui sont déterrées chaque année.

La plupart des munitions « classiques » contiennent des métaux toxiques. En 2004, une étude de l'ONF sur les sangliers de la forêt de Verdun indiquait que 10 % d'entre eux étaient fortement intoxiqués au plomb et au cadmium.

Faune empoisonnée, nappes phréatiques polluées, espaces non déminés : la « zone rouge » représente 120 000 hectares d'anciens champs de bataille de la guerre de 1914. Un siècle après, le conflit, qui jeta les peuples les uns contre les autres pour la défense des intérêts capitalistes, empoisonne encore la vie des populations.

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