La Banque mondiale, liée aux Nations unies, a évalué le coût potentiel de l'actuelle épidémie de fièvre Ebola : dépenses de santé mais aussi baisses de production, réduction des échanges de marchandises, des transports et du tourisme. Elle chiffre ce coût entre 4 milliards de dollars, si l'épidémie reste cantonnée en Sierra Leone, Guinée et Liberia et cesse dès cette année, et 33 milliards si elle sort de ces trois pays et dure toute l'année 2015.

Le but avoué de ce chiffrage était de susciter des dons du côté des grandes puissances, qui se font tirer l'oreille pour lâcher quelques dizaines de millions, alors que l'ONU a assuré le mois dernier qu'un milliard suffirait pour éradiquer l'épidémie. Mais, comme le constatait le président de Sierra Leone, « l'aide internationale a été, pour le moment, plus lente que la transmission du virus ». Sans doute parce qu'il n'y a pas de profits à espérer d'une maladie qui ne touche pour l'instant que des pays pauvres.