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- Lutte ouvrière n°2415
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Leur société
Travailleurs de nuit : Le travail ce n'est pas la santé
Au moment où le patronat et le gouvernement remettent en cause le droit des salariés à des visites régulières chez le médecin du travail, une étude scientifique apporte de nouvelles connaissances sur la nocivité du travail de nuit.
On savait déjà que le travail posté, avec ses horaires changeants, et le travail de nuit accroissaient les risques d'ulcères, de maladies cardio-vasculaires ainsi que certains cancers. Or à présent des chercheurs ont montré qu'ils ont aussi des effets négatifs sur le cerveau et ses capacités cognitives, c'est-à-dire la mémoire, l'attention et la réactivité de l'individu soumis à une désynchronisation biologique.
Ainsi, des travailleurs cumulant au moins 50 jours de travail de nuit ou posté sur l'année voient s'accélérer leur vieillissement cérébral.
Depuis des années, les grandes entreprises investissent peu, ferment des usines, mais accroissent la durée d'utilisation des équipements industriels restants, en contraignant leurs salariés à produire la nuit. Cela apporte du profit aux actionnaires, mais des problèmes de santé supplémentaires aux travailleurs.
Le travail de nuit touche de plus en plus de personnes : elles sont 3,5 millions en France. C'est bien au-delà des professions qui nécessairement doivent assurer une permanence, dans les hôpitaux, les transports, les réseaux énergétiques, alors que le travail de nuit devrait être strictement limité à ce qui est nécessaire à la vie sociale.