Hollande et l'éducation : Promesses mensongères, élèves sacrifiés12/11/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/11/2415.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Hollande et l'éducation : Promesses mensongères, élèves sacrifiés

« J'ai mis la priorité sur l'éducation », a redit Hollande lors de son intervention télévisée. Faux : l'éducation nécessite des moyens, notamment humains, et le candidat Hollande avait promis la création de 60 000 postes d'enseignants, pour compenser les postes supprimés sous la présidence Sarkozy. Qu'en est-il ?

Ces postes sont restés, pour une grande partie, un songe. Le ministère de l'Éducation annonce en avoir créé 24 000 jusqu'à présent, à la rentrée 2014, ce qui est loin de l'objectif annoncé. Mais ce chiffre est le fruit d'un artifice comptable. L'essentiel de ces nouveaux professeurs sont des stagiaires remplaçant les départs en retraite. Et encore, pas tous. Alors qu'il n'y a eu que 1 500 véritables postes nouveaux, l'astuce consiste pour le gouvernement à réintégrer les stagiaires dans le calcul du nombre d'enseignants fonctionnaires, quand Sarkozy les en avait retirés pour amplifier, aux yeux de l'électorat de droite, le nombre de postes de fonctionnaires qu'il réduisait. De plus, les stagiaires devront être formés (et c'est tant mieux) et ne pourront au début de leur carrière exercer un temps plein devant les élèves : il y a donc baisse du nombre d'heures d'enseignement global, en fin de compte.

Ces stagiaires sont d'ailleurs victimes d'une mesquinerie supplémentaire du gouvernement qui, en 2014, a baissé leur salaire en les rétrogradant d'échelon. Cette mesure et le nombre artificiellement gonflé de créations de postes révèlent la stratégie gouvernementale : contenir et si possible réduire les dépenses en matière d'éducation, tout en annonçant le maintien des engagements. Résultat : il y aura 2 000 enseignants de moins dans le primaire à la rentrée 2015, par rapport à ce qui existait à la rentrée 2011, sous la droite.

Le nombre d'élèves augmente dans le primaire comme dans le secondaire : ils étudieront dans des classes toujours plus surchargées.

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