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- Lutte ouvrière n°2415
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Dans les entreprises
Les sanctions contre des cheminots de Paris-Beauvais
Dans notre dernier numéro, nous avons relaté comment, dans son projet de suppression des contrôleurs à bord des TER, la SNCF et la Région Picardie se sont heurtés à la résistance des usagers et des cheminots de la ligne Paris-Beauvais qui, pendant tout l'été ont refusé cette décision en exerçant un droit de retrait. L'inspection du travail et le conseil des prud'hommes du 21 octobre ont donné raison aux cheminots et désavoué la SNCF. Cette dernière, à court d'arguments, a entre autres lancé une procédure disciplinaire à l'encontre de deux responsables syndicaux, suite à de prétendues altercations verbales avec la hiérarchie, les menaçant de révocation.
Jeudi 29 octobre, lors d'un rassemblement de plus d'un millier de cheminots à Saint-Denis en région parisienne, le responsable de la fédération CGT cheminots annonçait que la direction écartait finalement la menace de révocation. Toutefois elle maintenait la procédure pouvant aller jusqu'à un dernier avertissement avant révocation.
Contrairement à ce que nous écrivions, la SNCF n'a donc pas déclaré « abandonner toute poursuite et sanction contre les cheminots en lutte ». Au contraire, lors du conseil de discipline du 5 novembre, les représentants de la direction ont bien demandé des mises à pied avec dernier avertissement contre les deux cheminots. La décision finale sera rendue dans un délai d'un mois.
Si la levée de la menace directe de révocation a soulagé les cheminots, cette demande de sanction reste absolument scandaleuse.