Israël : Permis de tuer12/11/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/11/2415.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Israël : Permis de tuer

En mai 2010, une flottille humanitaire de huit navires transportait 10 000 tonnes de vivres, de médicaments, de vêtements, de maisons préfabriquées, d'aires de jeux, etc., destinés à la population de Gaza, sous blocus israélien depuis 2007.

La marine israélienne avait arraisonné les navires, affrétés par une ONG turque, tuant dans l'assaut neuf passagers du Mavi Marmara, un dixième décédant par la suite de ses blessures.

Saisie pour suspicion de crime de guerre, la Cour pénale internationale, une émanation des Nations unies qui se donne pour rôle de juger les citoyens, et non les États auxquels ils appartiennent, a conclu à un non-lieu. Les faits, selon la présidente de la CPI, ne seraient « pas suffisamment graves pour que la Cour y donne suite ». Il y a bien « crime de guerre », mais pas à une échelle suffisamment grande. Auparavant, un rapport de l'ONU avait jugé « excessive et déraisonnable » l'intervention militaire israélienne, tout en considérant comme légal le blocus imposé à Gaza. C'était de bonne guerre, en quelque sorte. La CPI n'avait qu'à suivre ce jugement en forme de soutien à la politique du gouvernement Sharon.

La lamentable décision de la CPI a au moins satisfait le pouvoir israélien, qui s'est permis de « regretter que le tribunal ait gaspillé des ressources précieuses pour une plainte sans fondement ».

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