Gentioux (Creuse) : Maudite soit la guerre des capitalistes et des banquiers12/11/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/11/2415.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Gentioux (Creuse) : Maudite soit la guerre des capitalistes et des banquiers

Le monument aux morts du petit village de Gentioux dans la Creuse a la particularité de n'avoir jamais été inauguré officiellement car, au moment de son érection en 1922, les habitants ont refusé d'y apposer l'inscription « Morts pour la France » qu'ils ont préféré remplacer par « Maudite soit la guerre » et y ont placé la statue d'un jeune écolier le poing levé.

Les 11 novembre, on n'entend d'ailleurs jamais à Gentioux ces fameux « Morts pour la France ». Traditionnellement, un certain nombre d'associations antimilitaristes et de syndicats se rassemblent pour dénoncer non seulement la Première Guerre impérialiste mondiale mais aussi les responsabilités de l'impérialisme dans tous les conflits passés et présents.

Cette année, en plus de la dénonciation de la mort de Rémi Fraisse victime des violences policières lors de la manifestation de Sivens, un hommage particulier a été rendu aux « fusillés pour l'exemple » qui se comptent par dizaines en Creuse. Un rassemblement s'est tenu dans un village voisin sur la tombe de l'un d'entre eux, Félix Baudy, ouvrier maçon et militant de la CGT d'avant 1914. Devant le refus de Hollande de réhabiliter collectivement tous les fusillés pour l'exemple, on a pu entendre le commentaire suivant : « Pas étonnant de la part d'un gouvernement qui entretient des guerres aux quatre coins du monde et appelle encore aujourd'hui à l'union sacrée ! »

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