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Leur société
Stress dans les entreprises : Un ministre qui ne se risque pas à stresser les patrons
Alors qu'un travailleur de Renault et un autre de la SNCF viennent de se suicider, ajoutant leurs noms à une liste déjà trop longue, Xavier Darcos, le ministre du Travail, a annoncé qu'il allait accélérer son plan dit « anti-stress » déjà annoncé à propos de France Télécom. Les groupes de plus de 1 000 salariés doivent engager d'urgence des concertations sur ce point avec les syndicats, pour qu'un premier bilan soit dressé au 1er février.
Evidemment, entre ministre et grands patrons, on ne va pas gâcher la fête en parlant argent. Il n'est donc pas question de sanctions financières, ni même de sanctions du tout. Les récalcitrants verront, promet-on, leur nom publiés sur Internet, de façon à ce qu'une telle « transparence » les soumette à « la pression de l'opinion publique ». Dans les directions des entreprises de plus de 1 000 salariés, on doit bien en rire !
Pas besoin d'une telle enquête, qui vient s'ajouter à d'autres, pour connaître les causes du stress au travail, ni de le baptiser d'un nom savant : troubles « psycho-sociaux ». Les salariés subissent des pressions de plus en plus fortes pour faire toujours plus, avec en plus l'angoisse provoquée par la crainte de perdre leur emploi. Question de transparence : combien les entreprises, les plus importantes comme les autres, en ont-elles supprimé ces dernières années ? Et qu'en est-il des entreprises comme La Poste, encore directement soumises au contrôle de l'État ?
Si l'on ne parle pas d'un remède comme l'embauche nécessaire de personnel, que ce soit dans les usines, sur les chantiers ou dans les bureaux, de quoi parle-t-on lorsqu'on évoque la prévention de ces risques « psycho-sociaux » ?