La Banque postale : Service public pour quelques très riches15/10/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/10/une2150.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Banque postale : Service public pour quelques très riches

Parallèlement à la privatisation de La Poste, se poursuit son éclatement. La Banque postale, qui s'en détache depuis 2006, vient de faire un pas supplémentaire en direction du monde de la spéculation financière en achetant pour 80 millions d'euros les deux tiers du capital de Tocqueville Finance. Il s'agit d'une officine qui gère les portefeuilles d'actions, plus d'un milliard d'euros au total, d'une clientèle de riches particuliers. « Par cette acquisition, la Banque postale pourra avoir accès à un nouveau canal de distribution : les conseillers en gestion de patrimoine indépendants », se félicitent les dirigeants de la Banque postale.

Ce soutien apporté par la Banque postale est visiblement pain béni pour les dirigeants de Tocqueville Finance, dont les fonds de placement ont perdu un milliard de leur valeur en trois ans. À tel point que, selon le Journal du Dimanche, le principal actionnaire de Tocqueville Finance tenait à ce que son rachat par la Banque postale se fasse... avant son propre mariage. La Poste apporte un beau cadeau dans la corbeille. Une conception très spéciale du service public.

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