La direction de France Télécom a annoncé aux organisations syndicales qu'elle allait reprendre une partie des activités sous-traitées.

À force de supprimer du personnel - plus de 40 000 emplois en dix ans, soit près d'une personne sur trois - effectuer certaines tâches devient de plus en plus mission impossible. La direction elle-même l'admet, dès lors que cela risque de nuire au chiffre d'affaires et au bénéfice de l'entreprise. En effet la suppression massive d'emplois à France Télécom ne voulait pas dire pour autant baisse d'activités, mais cette activité devant s'accomplir au moindre coût, en obligeant chacun à effectuer le travail de plusieurs, d'une part, et en faisant appel à la sous-traitance, d'autre part. Globalement, la direction de France Télécom reconnaissait en 2008 que ces activités sous-traitées représentaient 25 000 emplois.

Si aujourd'hui elle envisage de réintégrer certaines de ces activités au sein de France Télécom, elle se garde bien de préciser qu'elle embauchera avec leur ancienneté les salariés des entreprises sous-traitantes qui le souhaitent. Dès lors qu'on n'a aucune confiance dans la direction de France Télécom, on peut envisager le pire : des plans de licenciements chez les sous-traitants, ce qui aurait comme conséquence pour les salariés de France Télécom déjà surchargés de travail d'en avoir encore plus.

Si France Télécom veut reprendre à son compte des activités, qu'elle reprenne aussi les emplois concernés !