Maternité de Valréas (Vaucluse) : Le tribunal ordonne la réouverture15/10/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/10/une2150.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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Maternité de Valréas (Vaucluse) : Le tribunal ordonne la réouverture

Le tribunal administratif de Nîmes a ordonné vendredi 9 octobre la réouverture de la maternité de Valréas, dans le Vaucluse. L'établissement avait été fermé en juillet pour « raisons de sécurité » par l'Agence régionale de l'hospitalisation (ARH). Un Collectif de sauvegarde de la maternité s'était alors créé pour en obtenir la réouverture. Il était soutenu par la municipalité, la population ainsi qu'un collectif de jeunes mamans.

Toutes ces dernières années, la politique des gouvernements a été de fermer les plus petites structures hospitalières. Cela signifie pourtant une aggravation des conditions dans lesquelles la population peut se soigner, surtout pour ceux qui n'ont pas les moyens de se déplacer, ou de payer pour se faire soigner dans des cliniques privées. La ministre de la Santé Roselyne Bachelot avance donc, pour justifier les fermetures de maternités telles que celle de Valréas, de prétendues raisons de sécurité. Les dizaines de kilomètres que les femmes doivent faire en voiture pour rejoindre la maternité la plus proche ne posent-ils pas de problème de sécurité ? La maternité de Valréas une fois fermée, les femmes devaient pour accoucher se rendre à Orange, Montélimar ou Avignon, à plus de 40 km.

Cette maternité, située dans une ville de 10 000 habitants, enregistrait d'après le maire en moyenne 350 naissances par an. En fait, les vraies raisons de la ministre de la Santé sont qu'elle cherche à faire des économies aux dépens de la santé de la population, en particulier à travers la loi qu'elle a fait voter et dont l'application aboutit à un désastre.

Les opposants à la fermeture de cette maternité savent que la lutte n'est pas terminée. Bachelot a déjà montré qu'elle pouvait ne pas tenir compte d'une décision de justice : fin septembre dernier, elle décidait en effet la fermeture, malgré la première décision du tribunal administratif qui s'y opposait. Mais c'est tout de même un premier succès qui ne peut qu'encourager tous ceux qui, d'une façon ou d'une autre, ont manifesté leur opposition.

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