Commissariat à l'énergie atomique (CEA) - Saclay : Les salariés disent non aux suppressions de cars15/10/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/10/une2150.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Commissariat à l'énergie atomique (CEA) - Saclay : Les salariés disent non aux suppressions de cars

Le centre CEA de Saclay, où travaillent 6 000 personnes, est difficilement accessible par les transports en commun et, malgré les rodomontades du gouvernement sur le « Grand Paris », cela n'est pas près de changer. Aussi les lignes de cars, mises en place par le CEA à la fin des années quarante, représentent pour une large partie des salariés le seul moyen de venir sans utiliser leur voiture. Elles sont d'ailleurs quotidiennement utilisées par 1 200 personnes.

Cela fait un moment que la direction souhaitait réaliser des économies sur ces cars, et qu'une restructuration était dans l'air. Le projet qu'elle a finalement présenté mardi 29 septembre a suscité une vive émotion : sur 53 lignes existantes, 30 disparaîtraient purement et simplement, et d'autres seraient raccourcies ! Des secteurs entiers comme Chartres, Nogent-le-Roi, Melun et bien d'autres ne seraient plus desservis, laissant nombre de personnes face à de grandes difficultés pour se rendre au travail. Et en général ce ne sont pas des salariés qui auraient les moyens de se loger plus près du site, où les loyers sont élevés !

Par ailleurs, la direction prévoit de repousser de quinze minutes l'horaire de départ des cars le soir, autrement dit de nous faire travailler plus (sans gagner plus, bien sûr).

Dès le jeudi 1er octobre, nous étions environ 400 à nous rassembler sur le site pour exprimer notre indignation devant le directeur du site. Visiblement il ne s'attendait pas à cette mobilisation, et au bout d'une heure il annonçait le retrait du plan ! Mais il ne s'agit pas d'un retrait définitif, puisqu'il prévoit d'en rediscuter, et maintient l'intention de décaler l'horaire des cars ; mais c'est un recul tout de même.

Durant la semaine suivante, une pétition a circulé pour demander le maintien des lignes de cars et des horaires, et a recueilli 2 400 signatures. Jeudi 8 octobre, nous étions de nouveau 400 pour aller la porter à la direction.

Alors, aujourd'hui rien n'est gagné, mais ce premier recul face à la mobilisation des salariés nous montre la voie à suivre...

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