Fin septembre, les tribunaux ont dénoncé le plan de licenciements effectué en 2007-2008 par les patrons de l'usine de la Barre-Thomas. Les travailleurs licenciés peuvent obtenir des dommages et intérêts pour licenciement abusif. Mais les patrons n'ont pas envie de trop donner, et ils viennent de trouver un allié de taille : leur principal client, PSA.

La direction de PSA vient en effet de déclarer qu'elle acceptait de garantir des commandes de pièces de caoutchouc et de plastique à la Barre-Thomas, mais elle précise que les sommes nécessaires pour indemniser les personnes licenciées ne doivent pas être trop importantes car cela risquerait de mettre en péril la santé financière de l'usine.

De son côté, la direction de la Barre-Thomas se dit prête à respecter la décision de justice et à en discuter les conséquences avec les syndicats. Mais elle laisse entendre que, si les sommes demandées étaient trop importantes, l'entreprise serait en difficulté et pourrait envisager de nouveaux licenciements.

Les deux larrons jouent chacun leur partition pour réduire à une peau de chagrin les indemnités à verser. PSA propose des productions à venir si tout va bien et la Barre-Thomas de nouveaux licenciements si tout va mal. Ils essaient de convaincre ceux qui travaillent encore dans l'usine que les problèmes à venir seront dus aux syndicats qui ont dénoncé le plan de licenciements et aux travailleurs trop exigeants en indemnités qui n'accepteraient pas les propositions de la direction...