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Leur société
Recherche publique : austérité programmée
À l’automne 2015, le gouvernement avait déclaré lors du vote du budget qu’il ne diminuerait pas la somme allouée à la recherche et à l’enseignement supérieur. C’était déjà un mensonge compte tenu de l’accroissement du nombre d’étudiants et de celui des différentes charges des universités. Aujourd’hui, il annonce franchement une baisse de 256 millions d’euros.
Sur un budget total de plus de 20 milliards d’euros, une telle diminution peut sembler faible. Mais l’essentiel du budget de la recherche publique est consacré aux salaires. Et une fois ceux-ci payés, le budget de fonctionnement est bien moindre. Par exemple, sur les 256 millions de coupes budgétaires prévues, 50 millions concerneront le CNRS. Et cela représentera 10 % des crédits finançant l’activité des laboratoires.
Cela a ému le monde de la recherche au point que, dans une tribune publiée dans la presse, des chercheurs renommés, décorés du Prix Nobel, ont tenu à dénoncer le « coup de massue » du gouvernement. Il y a peu de chance que cela infléchisse la politique de ce dernier.
Hollande pouvait bien déclarer il y a un mois encore : « La recherche est la priorité de l’action que nous conduisons », le même Hollande ne cesse de se vanter auprès du grand patronat des économies faites sur les services publics, qui lui permettent de financer les cadeaux fiscaux aux entreprises.
Car il en va de la recherche et de l’enseignement supérieur comme de la santé, des transports ou de l’éducation en général. Le gouvernement est prêt à siphonner leurs budgets pour subventionner les profits privés, même si cela hypothèque l’avenir.