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- Lutte ouvrière n°2495
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Dans les entreprises
À Sarreguemines : la direction menace de rétorsion en cas de grève
Au lendemain de la grève du 17 mai contre la loi travail, la direction de l’usine Continental de Sarreguemines, en Moselle, a fait afficher une note, disant notamment :
« La production a été fortement perturbée, notamment en préparation, où la Combiline et la Boudineuse 1 ont dû être arrêtées, ce qui a eu des répercussions sur les autres services. L’absence du personnel sur l’ensemble de l’usine, cumulé à l’arrêt de ces deux installations, ont généré sur l’ensemble de la journée une perte d’environ 6 000 pneus. Notre participation et notre niveau d’intéressement (…) seront donc nécessairement impactés par les résultats de cette journée. (….)
Aussi, nous souhaitons garantir le volume du 19 mai 2016 (date de la nouvelle journée de débrayage) et éviter les perturbations difficiles à compenser, ceci pour une cause encore très globale et bien loin des préoccupations de l’usine de Sarreguemines. Si le niveau de perturbation de la journée de jeudi s’inscrivait dans la même lignée de celle du 17 mai, nous n’excluons pas recourir au chômage partiel avec arrêt ponctuel de la production. »
C’est certes une habitude pour la direction de Continental Sarreguemines de violer les lois du travail, de penser que les syndicats sont une dépendance du service du personnel et de se croire tout permis. Mais le directeur qui a commis cette lettre de menaces de rétorsion dépasse quand même les bornes. D’autant que la direction depuis un bon moment voudrait essayer, dans la lignée de la loi travail, de remettre en cause les congés, le temps et les conditions de travail de tout le personnel.