SNCF : la mobilisation continue25/05/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/05/2495.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

loi travail

SNCF : la mobilisation continue

Le 18 mai, à la SNCF, les cheminots étaient appelés par Sud Rail et FO à démarrer une grève reconductible. En revanche la CGT, de loin le syndicat le plus influent, n’appelait toujours qu’à deux jours de grève les 18 et 19 mai.

Durant ces deux jours, bien que de façon plus faible que lors des précédentes journées d’action, la grève a été suivie par un tiers des cheminots. Le 19, ils ont participé aux manifestations aux côtés des autres secteurs du monde du travail.

Mais, pendant ces deux jours, l’essentiel des discussions pendant les assemblées, dans les gares et les chantiers, portaient sur l’avenir du mouvement. Depuis le 9 mars, date de la première journée d’action, les cheminots ont montré leur détermination à s’opposer à tout recul en se mettant en grève. Ils ont refusé à la fois la loi travail et le décret-socle qui déréglemente l’ensemble des conditions de travail dans le ferroviaire, attendant que l’appel vienne des directions des syndicats. Celles-ci – et encore pas toutes ! – n’ont appelé pendant deux mois qu’à des journées d’action isolées et espacées, ayant comme résultat de ne pas amplifier les mobilisations.

Dans ce climat où des minorités de grévistes ont voulu montrer leur volonté que le mouvement se poursuive, des cheminots ont choisi dans bon nombre d’endroits de reconduire leur grève après le 19 mai.

Dans les gares parisiennes, à Austerlitz, à la gare du Nord, à Saint-Lazare et la gare de l’Est, ainsi que dans plusieurs endroits en province, comme à Sotteville près de Rouen et à Nantes, les assemblées ont voté la reconduction de la grève non seulement le week-end, mais encore le 24 mai, à la veille de deux nouvelles journées d’action des 25 et 26 mai. Dans la région parisienne, l’annonce d’un appel pour le 2 juin à la RATP alimentait le sentiment que ce n’était pas le moment de faiblir, tandis qu’une nouvelle date circulait d’un appel CGT à commencer une grève reconductible le 31 mai au soir.

L’objectif d’une véritable grève, dite reconductible, était attendu par beaucoup de cheminots. D’autant plus d’ailleurs que les grèves dans les raffineries ont changé le climat, de nombreux travailleurs voyant avec sympathie ce profond mouvement de contestation de la politique gouvernementale.

Pour de nombreux cheminots qui étaient en grève, l’annonce par la CGT d’un mouvement à compter du 31 mai au soir a semblé positif mais un peu tardif. Certains auraient préféré une date plus avancée, ne serait-ce que pour amplifier et renforcer les mouvements déjà en cours.

Mais, même maintenue à compter du 31 mai au soir, il faut que cette grève soit une réussite. Les cheminots les plus mobilisés se doivent de l’organiser dès à présent, pour pouvoir la contrôler de la façon la plus démocratique qui soit.

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