Police : histoire d’amour avec l’extrême droite25/05/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/05/p16-dessin_1.jpg.420x236_q85_box-0%2C126%2C618%2C474_crop_detail.jpg

Leur société

Police : histoire d’amour avec l’extrême droite

Mercredi 18 mai, des syndicats de policiers organisaient une manifestation place de la République à Paris pour protester contre la « haine antiflics ». Cette manifestation a permis à l’extrême droite, aussi bien à l’intérieur de la police qu’à l’extérieur, de s’exprimer ouvertement contre la mobilisation actuelle sous prétexte de dénoncer les « casseurs ».

Illustration - histoire d’amour avec l’extrême droite

Les policiers se plaignent de ne plus être aimés et disent souffrir beaucoup du slogan des jeunes « tout le monde déteste la police ». Ils protestent aussi contre les violences lors des manifestations… quand ce ne sont pas les leurs. Mais tout cela a surtout contribué à une opération politique. Le secrétaire du syndicat Alliance a pu s’exprimer tranquillement dans les médias en taxant ceux qui manifestent contre la loi travail de « complices sans le savoir des terroristes » car la répression de ces manifestations empêcherait les policiers de faire leur travail. Et d’en appeler à l’arrêt des manifestations. Le choix de l’emplacement n’était pas non plus un hasard, la place de la République servant de lieu de rassemblement à des contestataires, comme ceux de « Nuit debout ».

Lors de cette manifestation, Marion Maréchal Le Pen s’est fait photographier avec des participants. D’autres élus frontistes étaient présents, ainsi que des politiciens de droite en mal de démagogie sécuritaire.

En marge de ce rassemblement et de la contre-manifestation hostile aux violences policières, une poignée d’individus s’attaquait à une voiture de police, molestant ses occupants et finissant par l’incendier au risque de les tuer. Cela a été le prétexte pour une campagne de nombreux médias contre les manifestations antiloi travail. Le gouvernement – car c’est lui qui dicte l’attitude de la police – se sert de l’existence de « casseurs » pour mettre avec l’aide des médias l’accent sur les incidents autour des manifestations afin de ne pas parler de la mobilisation réelle.

Heureusement, les travailleurs qui se mobilisent ne se laissent pas détourner de la lutte essentielle.

Partager