Au premier septembre prochain, le groupe AXA aura officiellement pour directeur général Thomas Buberl, une grosse tête dit-on, bardé de titres universitaires. En réalité, nommé par le conseil d’administration il y a quelques semaines, il est déjà en fonction.

Après Claude Bébéar, qui jouait le rôle de parrain du grand patronat français et qui avait mis l’UAP dans les tiroirs d’AXA, de Castries qui resta PDG pendant seize ans, avait cédé la place à Buberl. À 43 ans à peine, celui-ci est assuré, paraît-il, de rester aux commandes pas mal d’années.

Buberl n’a rien d’un débutant. Il a dirigé le groupe Suisse Winterthur, puis la branche allemande d’AXA. Et là, il a montré ses capacités de patron à poigne en réduisant brutalement les effectifs : 1 600 postes ont disparu en moins de quatre ans, au nom de la compétitivité. De quoi s’attendre à tout chez AXA, pourtant l’une des plus grandes institutions financières mondiales avec cent milliards d’euros de chiffre d’affaires et plus de cent millions de clients dans 64 pays.