Un 19 mai combatif : à Tours25/05/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/05/2495.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

loi travail

Un 19 mai combatif : à Tours

Rassemblés à 10 h le jeudi 19 mai, les premiers manifestants tourangeaux ont bientôt eu le renfort d’élèves de deux lycées, bloqués dès le matin, puis celui de quelque 200 cheminots arrivant de leur assemblée générale. C’est à plus de 3 000 que le cortège s’est ébranlé, étudiants et lycéens ouvrant la marche. Deux jours plus tôt, lors de la manifestation du mardi, ils n’avaient été que 2 000.

Comme depuis le début du mouvement, des délégations d’entreprises de la métallurgie étaient présentes : SKF, TLD, Sourdillon etc. Mais on pouvait aussi remarquer les cortèges de Veolia, de la Cnav, de la Sécu, des hôpitaux, des municipaux de Tours, de l’EDF, avec une banderole du syndicat CGT des sous-traitants de la centrale de Chinon.

Beaucoup de militants témoignaient de la sympathie qu’ils rencontrent autour d’eux dans leurs entreprises, mais en même temps de leur difficulté à élargir la participation aux débrayages et aux manifestations.

Anecdote significative : les ouvriers d’un petit chantier longé par la manifestation expliquaient qu’ils ne se sentaient pas la force de se joindre au cortège mais que, pendant son passage, ils avaient déposé les outils dans la brouette, en signe de solidarité.

La manifestation s’est prolongée au-delà du parcours habituel et les étudiants et lycéens ont souhaité la poursuivre après la dispersion du gros du cortège. Ils ont toutefois évité l’affrontement avec la police qui barrait l’accès à l’autoroute A 10, dont le blocage avait été présenté par certains manifestants comme stratégique du fait du fonctionnement en flux tendu de l’économie. Ils ont tout de même choisi de montrer leur détermination en continuant de manifester dans les rues du centre-ville jusqu’à 15 h.

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