Collège Félix-Landreau – Angers : en grève25/05/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/05/2495.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Collège Félix-Landreau – Angers : en grève

Le collège Félix-Landreau d’Angers accueille 330 élèves, dont une grande partie est issue des milieux populaires. Le renouvellement de la direction de l’établissement au début de cette année scolaire a entraîné une forte dégradation de l’ambiance de travail.

Toute l’équipe de direction est en effet dans une logique qui tolère sans réagir incivilités, insultes, menaces et agressions, y compris contre les enseignants.

Cette attitude est encouragée par l’inspection académique. Le prétexte invoqué est la « bienveillance ». En réalité, il s’agit d’un abandon pur et simple à leur sort des élèves des milieux populaires et de leurs enseignants.

Cette attitude est la réponse de l’Éducation nationale aux difficultés des élèves, dont les violences scolaires sont le révélateur. Les moyens d’encadrement pour la vie scolaire insuffisants, les classes de plus en plus chargées, la précarité d’une grande partie du personnel compromettent la mise en place d’actions éducatives efficaces ou d’actions pédagogiques alternatives pour les élèves en décrochage scolaire.

Les enseignants ont, dès le mois d’octobre, alerté l’inspection académique. Celle-ci, après les avoir fait longtemps lanterner, a fini par les recevoir pour leur dire qu’elle allait demander à un agent de l’équipe mobile de sécurité de... faire un état des lieux.

Face à l’aggravation de la situation (multiplication des violences et, récemment, menaces avec une arme blanche), le personnel a décidé de se mettre en grève jeudi 19 mai. Il a reçu le soutien des parents d’élèves, excédés eux aussi de la dégradation du climat scolaire. Ce jour-là, le collège a dû être fermé dès 9 heures.

La seule réponse apportée par l’administration pour l’instant est une enquête administrative. Le personnel demande le départ de l’équipe de direction, le maintien de trois classes de troisième pour les 69 élèves inscrits (au lieu de deux prévues pour la rentrée prochaine), l’affectation d’un assistant d’éducation (AED) supplémentaire. Il demande aussi l’assurance du réemploi des AED déjà en poste car le principal a laissé entendre que leurs contrats pourraient ne pas être renouvelés, comme s’ils étaient responsables de la situation dégradée !

Le personnel a déjà prévu de refaire grève début juin car il ne se fait aucune illusion sur le résultat de l’enquête administrative.

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