Lycées d’Île-de-France : non aux suppressions de personnel !25/05/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/05/2495.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lycées d’Île-de-France : non aux suppressions de personnel !

Valérie Pécresse, présidente de la région depuis décembre 2015, a décidé de diminuer drastiquement le budget des emplois aidés dans les lycées de l’Île-de-France, les contrats uniques d’insertion (CUI), qui sont des mi-temps sur la base du smic.

C’est une petite économie sur le papier (1,6 million d’euros), mais un véritable plan de licenciements dans les faits. Sur les 680 personnes CUI embauchées à l’entretien, 350 contrats ne sont pas renouvelés.

Le conseil régional aurait bien voulu que sa décision s’applique sans vagues. Et si, effectivement, dans de nombreux lycées, la non-reconduction d’un contrat a lieu sans réaction majeure, dans quelques cas, la région est tombée sur un os.

Au lycée Eugénie-Cotton (Montreuil, Seine-Saint-Denis), quatre collègues en CUI étaient en fin de contrat. Une mobilisation d’une quinzaine de jours, dont trois jours de grève, a abouti à l’obtention de contrats à plein temps avec la région pour ceux dont le contrat se terminait en mai. Si certaines choses restent en attente, cette embauche à la région est vécue comme une victoire de la mobilisation.

Pour la même raison une grève a eu lieu au lycée Jean-Rostand de Villepinte, pour la défense de six CUI en danger. Une grève conjointe des agents d’entretien et des enseignants a permis, au bout de onze jours, d’obtenir un emploi à plein temps avec la région pour un collègue en fin de contrat. Quant aux autres, la région renvoie la question aux dates du terme des contrats.

L’ensemble du personnel est mobilisé pour que les collègues employés en CUI obtiennent un contrat pérenne avec la région. Celle-ci évoque au contraire une gestion « au cas par cas ». Elle espère ainsi n’avoir à accorder des contrats que là où elle y sera contrainte et pouvoir licencier les CUI là où il n’y aura pas de réaction.

L’autre revendication du personnel mobilisé concerne la nécessaire création de postes d’entretien dans les lycées. De fait, le personnel en CUI palliait le déficit d’embauches dans des établissements qui encaissent les conséquences d’une poussée démographique. Le non-renouvellement des contrats aboutit à une surcharge de travail pour le personnel restant.

Agents d’entretien et enseignants se trouvent confrontés aux suppressions de personnel. Réussir à porter la question collectivement et non plus lycée par lycée est un enjeu pour les semaines et les mois à venir et un gage de succès.

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