Total – Feyzin : raffinerie en grève et à l’arrêt25/05/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/05/2495.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

loi travail

Total – Feyzin : raffinerie en grève et à l’arrêt

Après des débrayages les 17 et 19 mai derniers, et devant le refus du gouvernement de revenir sur la loi El Khomri, le personnel de la raffinerie Total de Feyzin, réuni en assemblée générale, s’est mis en grève depuis vendredi 20 mai à l’appel de FO et CGT, et a mis en route la procédure d’arrêt de la production.

Sur les 600 salariés de la raffinerie, plus de la moitié sont en grève. Une grosse majorité (80 à 90 %) des grévistes sont des postés, des agents d’exploitation. Le personnel de jour est moins touché. Mais comme ce sont les premiers qui sont à la manœuvre, les installations sont arrêtées, mises en sécurité, et plus rien ne sort de l’usine.

La raffinerie alimente en essence, fioul, bitume, etc. le sud-est et le nord-est de la France, ainsi qu’une partie de l’Allemagne et de la Suisse. Cela fait que la rupture de l’approvisionnement commence à avoir des répercussions dans la région, avec des automobilistes qui se précipitent sur les pompes, moins du fait d’une pénurie que par effet de panique. Le pipeline qui alimente en éthylène l’usine de Tavaux, dans le Jura, est maintenu en circulation, mais jusqu’à quand ?

Pour le moment, la grève est votée jusqu’à vendredi 27 mai. Une assemblée a lieu chaque jour pour faire le point et les décisions sont prises par les grévistes. Ils ne craignent pas l’intervention de la police, puisqu’ils ne bloquent pas le site. Les vannes sont… seulement coupées !

La raffinerie est située dans le « couloir de la chimie », au sud de Lyon, et le personnel, qui se dit prêt à tenir autant que nécessaire, espère évidemment que la grève puisse s’élargir dans ce secteur.

Une seule solution pour débloquer la situation : que le gouvernement retire la loi !

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