Areva annonce des licenciements : Ça la fiche mal !24/11/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/11/une2260.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Areva annonce des licenciements : Ça la fiche mal !

L'Agence France Presse a fait connaître l'information selon laquelle Areva, premier groupe nucléaire dans le monde, envisageait de supprimer 2 700 à 2 900 emplois.

Ainsi, au moment où les ténors de l'UMP reprochent au PS et aux Verts de brader le nucléaire avec leur accord brinquebalant, voilà que ce serait Areva -- c'est-à-dire l'État -- qui y supprimerait dès maintenant des emplois. L'État est en effet directement, ou par le biais de sociétés publiques, propriétaire de 87 % du capital d'Areva. Et c'est l'État qui avait précédemment fixé un « objectif d'amélioration de la rentabilité » devant se traduire par 500 millions d'euros d'économies et des suppressions d'emplois allant avec.

Dès la publication de cette annonce de l'AFP, Areva l'a donc démentie et le ministre de l'Économie François Baroin a convoqué le nouveau patron d'Areva, Luc Oursel, afin de présenter les choses d'une autre façon. Attention donc, il n'est plus prévu de suppressions de postes en France, mais il y en aurait bien en revanche à l'étranger :1 000 à 1 200 peut-être ; essentiellement en Allemagne et en Belgique.

Areva emploie environ 48 000 personnes dans le monde, dont 28 000 en France. Son chiffre d'affaires a progressé de 6,7 % en 2010, son carnet de commandes atteint 44 milliards d'euros et son bénéfice en 2010 atteignait 883 millions d'euros.

L'entreprise, en dépit de « l'effet Fukushima », se porte plutôt bien. Elle est même très présente, pour se mettre au goût du jour, dans le secteur des éoliennes implantées en mer. Il n'y a donc aucune raison pour qu'elle supprime des emplois. Et le fait que ce soit en Allemagne, en Belgique plutôt qu'en France ne change rien à l'affaire. Aucun salarié, où qu'il se trouve, ne doit subir la rapacité d'une direction, qu'elle soit privée ou publique, qui comme tous les patrons considère l'emploi comme une « variable d'ajustement ».

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