Centrales nucléaires : Défendre l'emploi d'abord24/11/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/11/une2260.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Centrales nucléaires : Défendre l'emploi d'abord

La direction des Verts et celle du Parti socialiste ont joué une comédie pitoyable, se jetant au visage le nombre des centrales nucléaires que les uns et les autres fermeraient s'ils dirigeaient le gouvernement alors que, de toute évidence, la seule chose qui les préoccupait était d'arriver à un accord... sur le partage des sièges de futurs députés.

Dans cette foire d'empoigne où la droite n'a pas tardé à s'inviter, chacun a pu constater comment PS, Verts et UMP se contrefichaient de ceux qui n'ont que leur travail pour vivre.

On les entend ces politiciens se disputer pour savoir s'ils vont promettre (ce qu'ils feront est une autre affaire) de fermer 20 %, 30 % ou 50 % des centrales d'ici 2025, ou encore de toutes les fermer au plus vite, ou « seulement » de fermer certaines, telle celle de Fessenheim. Mais qui les a jamais entendus dire que, derrière ces chiffres, il y a des milliers d'hommes et de femmes qui travaillent là ? Et plus encore, aucun n'a dit comment il ferait, si on fermait telle ou telle centrale nucléaire, pour que pas un seul de ceux qui y travaillent, ou dont l'emploi en dépend, ne se retrouve au chômage.

Même si ces politiciens promettaient de telles choses, on n'aurait aucune raison de leur faire confiance. Mais ils ne font même pas semblant de promettre quoi que ce soit. Au mieux, si l'on ose dire, ils laissent entendre que les emplois perdus dans le nucléaire seraient remplacés par ceux que créeraient les « énergies renouvelables ». Quand, à quel rythme, dans quelles régions, avec quelles garanties, à quel niveau de salaires ? Au Moyen Âge, on aurait répondu : Dieu y pourvoira... Aujourd'hui, de la part des politiciens se piquant d'écologie, c'est en substance : compte là-dessus et bois de l'eau (de source).

Sur France Inter, mardi 22 novembre, François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, a apporté son soutien au projet PS-Verts de réduction du nombre des centrales, tout en devant reconnaître que, à Fessenheim, la section CFDT s'opposait à la fermeture du site.

Et en effet, de nombreux travailleurs ne donnent pas carte blanche à des politiciens, même soutenus par des pontes syndicaux, pour mener au gouvernement une politique dont ils paieraient les conséquences.

Plus tôt les travailleurs pourront placer sous leur contrôle la société pour la réorganiser de façon socialement plus juste, et plus respectueuse de l'environnement, mieux ce sera. Mais d'ici là, les travailleurs n'ont qu'une chose à eux : leur emploi. Et partout, nucléaire compris, ils ont le droit moral et l'obligation vitale de le défendre contre tous ceux qui, patronat et politiciens à son service, le menacent.

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