Avec Hollande à l'Élysée : On se serrera encore la ceinture24/11/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/11/une2260.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Avec Hollande à l'Élysée : On se serrera encore la ceinture

Une conseillère du candidat François Hollande a déclaré qu'il envisageait un effort de 50 milliards d'euros de redressement budgétaire supplémentaire sur la période 2012-2013, afin de réduire le déficit public de 5,7 % en 2011 à 3 % en 2013.

Les deux tiers proviendraient de « mesures fiscales » qui ne sont pas précisées, si ce n'est une annulation du « paquet fiscal » de 2007 qui de toute façon était déjà prévue par le gouvernement actuel, et un tiers viendrait d'économies, dont on ne précise pas quels secteurs elles toucheraient.

Et la même conseillère d'indiquer : « On est un peu tôt dans la campagne pour donner des éléments précis, mais notre ligne est qu'il faut évidemment continuer un contrôle des dépenses extrêmement strict ». Ce qui revient à dire que Hollande s'inscrit dans la ligne définie par l'équipe Sarkozy-Fillon.

Pour réaliser ces économies, l'accent serait mis sur le redressement des comptes de santé, en mettant notamment les consultations médicales à contribution.

Une fois le déficit ramené à 3 % du PIB fin 2013, le PS compterait mener une politique de croissance et équilibrer les comptes publics d'ici 2017, de manière à consolider le triple A de la France auprès des agences de notation, ou de permettre de « retrouver cette note si elle était dégradée ».

Quant aux 60 000 emplois supplémentaires annoncés par Hollande dans l'Éducation nationale, ils seraient compensés par des départs en retraite ailleurs, si bien que le nombre de fonctionnaires n'augmenterait pas. Encore faudrait-il savoir si les services utiles seront au moins maintenus, mais surtout améliorés, ce qui impliquerait non pas des postes en moins mais au contraire des postes en plus.

À force de souligner ce qu'ils appellent leur sens des responsabilités, les dirigeants du PS montrent surtout qu'ils sont bien plus sensibles aux pressions des marchés financiers, c'est-à-dire des banquiers, qu'aux préoccupations des travailleurs.

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