Honeywell -- Condé-sur-Noireau (Calvados) : Une manifestation imposante contre la fermeture annoncée24/11/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/11/une2260.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Honeywell -- Condé-sur-Noireau (Calvados) : Une manifestation imposante contre la fermeture annoncée

Samedi 19 novembre, plusieurs milliers de manifestants ont défilé à Condé-sur-Noireau pour protester contre la fermeture annoncée d'Honeywell. Ils étaient 2 500 à 3 000, ce qui est énorme pour cette ville de 5 400 habitants. Tous les commerçants, solidaires, avaient fermé boutique pour la matinée et rejoint la manifestation.

Le rassemblement a eu lieu devant la mairie, où les politiques locaux ont fait une allocution. Ils faisaient piètre figure : la direction a à peine fait semblant de les consulter, au point qu'ils ont été à la première réunion en claironnant qu'ils allaient la convaincre, qu'on allait pouvoir s'arranger -- c'est-à-dire payer Honeywell avec l'argent public -- et qu'ils ont fini, à la seconde réunion, par reconnaître qu'Honeywell n'en avait rien à faire.

Le député de droite s'est fait huer, les manifestants lui reprochant la politique de son gouvernement, notamment les milliards donnés à la filière automobile pour laquelle travaille Honeywell.

Ensuite, le cortège s'est mis en marche vers l'usine : la colère était grande. Tout le monde sait qu'Honeywell a de l'argent et que ses affaires marchent, d'autant que la direction est en train d'ouvrir une usine en Roumanie, subventionnée par l'Union européenne, qui produira les mêmes pièces qu'à Condé. Et les manifestants pointaient aussi du doigt Citroën, principal client de l'usine, qui a 11 milliards de liquidités, d'après son PDG lui-même.

Condé est une ville très ouvrière, très marquée par ces usines, et très marquée aussi par l'amiante, travaillée à l'usine de 1927 jusqu'aux années 1990. Alors c'est la colère et la révolte contre ce mépris des patrons, qui ont exploité et empoisonné les travailleurs pendant des années et maintenant les laissent sans rien. Tout le monde s'est donné rendez-vous afin de continuer la lutte pour les faire payer.

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