Dans les écoles primaires du Val-de-Marne : Colère et mobilisation26/11/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/11/une2104.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Dans les écoles primaires du Val-de-Marne : Colère et mobilisation

Le jeudi 20 novembre, on comptait 85 % de grévistes dans les écoles primaires du Val-de-Marne (pour une moyenne nationale de 69 %), avec des centaines d'écoles fermées et de nombreux manifestants dans le cortège parisien.

Cela a permis d'exprimer un mécontentement qui ne faisait qu'augmenter depuis la rentrée. La suppression du samedi, apprise par la presse en fin d'année dernière, les heures de soutien qu'on nous a demandé d'organiser à la place ont provoqué une désorganisation dans les écoles et une résistance de nombreux enseignants. Ces mesures reviennent à retirer trois heures d'enseignement à tous les enfants, pour rendre deux heures de soutien à quelques-uns seulement. Et ces heures de soutien devraient avoir lieu le midi, ou le soir après leur journée de classe, à des moments où ils auraient besoin de repos ou d'autres formes d'enseignement, plus ludiques.

Mais c'est surtout l'annonce des suppressions de postes pour la rentrée 2009 (6 000 dans le primaire) qui a mobilisé.

Plus d'une centaine d'écoles dans le Val-de-Marne ont " gelé " le dispositif : c'est-à-dire que nous avons refusé de prendre des groupes en soutien, refusé de laisser croire, comme le prétend le gouvernement, que c'est de cette manière qu'on résoudra les problèmes. Le ras-le-bol s'était par exemple exprimé un peu avant les vacances de Toussaint dans la circonscription d'Orly-Choisy. Un samedi matin où nous étions trois cents convoqués à une réunion obligatoire, sorte de grand-messe organisée par l'inspecteur local... nous avons massivement voté, à la grande fureur dudit inspecteur, de la transformer en assemblée générale.

De plus, de nombreuses réunions ont été organisées pour informer les parents et démentir le ministre, qui dit lutter contre l'échec scolaire. Cela alors qu'il a retiré des heures de cours aux élèves et qu'il supprime des milliers de postes, notamment 3 000 postes d'enseignants qui étaient justement chargés d'aider les enfants en difficulté (ceux des RASED, réseaux d'aide).

Au bilan, le 20 novembre nous étions contents d'être nombreux dans la rue. Nous avons pu vérifier que c'était le meilleur moyen de nous faire entendre : là, nos revendications ont été véhiculées par les médias. Évidemment, cette journée ne suffira pas à faire reculer le gouvernement et nous restons à la fois mobilisés localement et prêts à participer à de nouvelles journées nationales.

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