États Unis : Citigroup, le trou sans fond26/11/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/11/une2104.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

États Unis : Citigroup, le trou sans fond

Lundi 24 novembre le gouvernement américain annonçait qu'il garantissait pour 306 milliards de dollars " d'actifs pourris " de la banque Citigroup et lui prêtait 20 milliards de dollars supplémentaires pour la sauver de la faillite.

Les marchés du monde entier auraient alors " respiré ", si l'on en croit les commentateurs autorisés. Ce qui signifie concrètement que cette annonce du gouvernement américain a été suivie d'une brusque remontée des Bourses, en particulier de l'action Citigroup, et que quelques financiers plus malins ou mieux informés que les autres ont gagné ce jour-là à la hausse. Quant à ce qui se passera ensuite, nul n'en sait toujours rien.

Le Trésor américain avait déjà injecté 25 milliards de dollars dans le capital de Citigroup il y a un mois. Cela avait valu un bref répit à la banque, qu'elle avait mis à profit pour déclarer qu'elle était " dans une situation forte " et supprimer 75 000 emplois. Mais, la crise financière s'approfondissant, il s'avère qu'une partie de plus en plus importante des 2 000 milliards de dollars d'actifs de Citigroup sont pourris ou en voie de le devenir. Donc la banque pourra de moins en moins récupérer l'argent qu'elle a prêté ou rembourser les sommes qu'elle a empruntées, sans une perfusion continue de fonds publics.

Le gouvernement américain justifie les aides accordées en disant que la faillite de cette banque, qui fut il n'y a pas si longtemps la première du monde, entraînerait celle de tout le système. C'est bien possible. Comme il est également possible que ce soit le renflouement à fonds perdus de Citigroup et des autres qui finisse par entraîner la faillite de tout le système. Car même l'État américain ne peut sortir continuellement les milliards de son chapeau sans devoir, un jour ou l'autre, payer la note.

Ou la faire payer à la population.

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