Fortis Pays-Bas : Les gouvernements sauvent les banques, pas les emplois26/11/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/11/une2104.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Fortis Pays-Bas : Les gouvernements sauvent les banques, pas les emplois

Le gouvernement néerlandais a décidé de créer une nouvelle banque en fusionnant deux établissements nationalisés : la partie néerlandaise de la banque Fortis et ABN Amro.

Cette fusion était déjà un projet de Fortis du temps de sa prospérité, quand elle projetait d'avaler sa rivale ABN Amro en déboursant 24 milliards d'euros. Mais le 28 septembre dernier, sous l'effet de la crise, Fortis s'écroulait. Les États belge, luxembourgeois et néerlandais venaient à son secours. La branche belgo-luxembourgeoise de cette banque, amplement subventionnée, allait finir dans l'escarcelle de BNP Paribas. L'autre, la partie néerlandaise, était rachetée par son gouvernement pour 16,8 milliards d'euros.

La fusion Fortis-ABN Amro se concrétise donc sous l'égide gouvernementale, avec à la clé un crédit de 34 milliards d'euros. Pour le reste, l'État néerlandais continuera sur la lancée de l'ancienne banque Fortis, qui prévoyait dans cette fusion la suppression de 8 000 emplois sur les 20 000 que comptent les deux établissements.

Le gouvernement néerlandais dit vouloir " bâtir une banque solide " qui sera revendue plus tard " avec bénéfice pour les contribuables ". Pour le moment, la seule certitude qu'ont les contribuables et les salariés, c'est d'avoir offert 50 milliards à une banque qui licenciera 8 000 travailleurs.

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