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Dans les entreprises
CHU de Besançon : Pas touche à nos RTT !
La plupart des hôpitaux n'arrivent plus à boucler leur budget. La faute au gouvernement qui ouvre les cordons de la bourse pour les banquiers mais n'a pas de sous pour la santé ? Pas du tout, selon le directeur de l'Agence régionale d'hospitalisation de Franche-Comté (ARH). " La RTT à elle seule creuse le déficit des hôpitaux ", explique ce monsieur dans les colonnes du quotidien l'Est républicain.
D'où la volonté non seulement de ne pas créer de postes au CHU de Besançon, de ne pas remplacer tous les départs en retraite, mais, en plus, de remettre en cause des accords de 2002 sur les 35 heures régissant les RTT. Rendre le personnel responsable du manque de crédits accordés aux hôpitaux et le lui faire payer, c'est quand même un comble !
Pour le CHU, le déficit est estimé à 6 millions d'euros cette année, et 15 millions l'an prochain. Sous prétexte de retour à l'équilibre financier, la direction voudrait économiser sur la masse salariale, ce qui imposerait de nouvelles dégradations des conditions de travail. Cela a provoqué la colère du personnel, depuis longtemps en sous-effectif, qui est bien décidé dans un premier temps à conserver ses RTT.
Lundi 17 novembre, une assemblée générale, à l'appel de l'intersyndicale de l'hôpital, a réuni environ 300 agents, toutes professions confondues. Jeudi 20 novembre, nous étions environ 400 à manifester devant la salle où se réunissaient les membres du conseil d'administration (CA) qui devaient, ce jour-là, examiner le document préparatoire du budget. Une bonne centaine s'est invitée à entrer dans la salle. Le président du CA, maire PS de Besançon, a fait part de son soutien au personnel, mais il a tout de même voté le projet ! Hormis les représentants des syndicats, tous les autres membres présents l'ont voté comme un seul homme. Les médecins n'ont pas cru bon de se solidariser avec le personnel et, malgré quelques bredouillages sur leurs convictions personnelles, ils ont eux aussi voté pour.
Après la séance du CA, le directeur général a envoyé un mail dans les services expliquant que, dans ces périodes de restrictions, il fallait bien passer par la suppression des RTT ! Il n'y avait rien de tel pour relancer la mobilisation ! Une nouvelle assemblée générale, toujours aussi nombreuse, s'est tenue lundi 24 novembre pour préparer la journée de grève appelée par l'intersyndicale pour le jeudi 27.
Un rassemblement devait avoir lieu ce jour-là devant les locaux de l'ARH, car c'est bien le gouvernement et cette agence, qui est son relais, qui sont à la manoeuvre dans cette affaire. " Pas de crédits pour les financiers, mais pour la santé ", réclamons-nous. Le personnel ne compte pas en rester là.